Compte-rendu Entrevue avec le cabinet de la Rectrice
Une délégation du SNEP-FSU a été reçue par le cabinet de la rectrice le lundi 06 septembre 2021. Elen Grain et Pierrik Gaillard, co-secrétaires académiques, composaient cette délégation, la Rectrice était représentée par Mme Maurouard, Adjointe au secrétaire général adjoint DRRH, M. Desfeux (DOS), Mme Grevery (Secrétaire Générale Adjointe Budget). Etaient également présents les IA-IPR de Normandie, Mme Garnier (Caen) et M. COGUT (Rouen, en visio).
Pendant cette entrevue qui a duré une heure, nous avons pu poser plusieurs questions liées à différents points de l’actualité de notre discipline et faire des propositions. Ce bref compte-rendu vous les présente ainsi que les réponses apportées ou non par l’administration.
- L’enseignement de spécialité EPS
SNEP : quel retour sur la mise en place des enseignements de spécialité EPS (EPPCS) en Normandie ?
RECTRICE : Un bilan sera effectué à la fin du premier trimestre pour avoir les retours de terrain sur cet enseignement
SNEP : L’ouverture de cette spécialité sera-t-elle étendue à chaque établissement à la rentrée 2022 ? Avec quels moyens ?
RECTRICE : Les établissements souhaitant candidater pour l’ouverture de cette spécialité pourront le faire très rapidement via les Chefs d’Etablissement qui connaissent déjà la procédure. Aucun moyen supplémentaire ne sera débloqué, le choix des enseignements de spécialité faisant partie de l’autonomie de chaque établissement et de leur projet.
SNEP : Le SNEP regrette le manque de moyens alloués aux enseignements de spécialité et souligne la mise en concurrence, de facto, des disciplines au sein de chaque établissement scolaire !
- L’avenir du financement des sections sportives scolaires
SNEP : A l’image du fonctionnement du département du Calvados, nous souhaitons pour la pérennité des sections sportives scolaires dans le temps et leur implantations géographiques, que les 3H spécifiques et fléchées continues d’être présentées dans les tableaux de DHG et ce dans tous les départements de l’académie Normandie.
RECTRICE : Chaque département présente la répartition des moyens d’enseignement comme il le souhaite. Ce n’est pas parce que l’affichage est globalisé que les heures ne sont pas attribuées. Nous notons votre proposition.
Commentaire du SNEP-FSU Caen : Les heures sont peut-être attribuées, mais le non-fléchage entraine une mise en concurrence des disciplines
- La réforme de la formation de la filière MEEF
SNEP : Cette réforme (ainsi que la situation COVID de l’an passé) occasionne une arrivée massive d’étudiants en L3 et MASTER (120 étudiants en L3 / 100 étudiants en M1/M2). Cela va nécessiter un nombre important de tuteurs, et l’inspection a rédigé un mail d’appel à l’ensemble de la profession. Cette mission supplémentaire occasionne un surcroît de travail conséquent, et le SNEP a donc posé la question de la rémunération, critère absent dans le message d’appel.
RECTRICE : chacun est conscient du travail que cela représente, et bien évidemment cette fonction sera rémunérée pour les tuteurs M1 et M2. Pas de rémunération des tuteurs L3, comme c’est toujours le cas.
- L’enseignement de la natation en collège
SNEP : Depuis 2 ans, les conditions de l’enseignement de la natation ont été mises à mal par la pandémie liée au COVID. Le ministre, M. Blanquer, a réinsisté en cette rentrée sur la priorité nationale qu’était le savoir nager. C’est pourquoi nous demandons que des moyens fléchés soient attribués dans les prochaines DHG : pour 2 classes de 6ème 1h de soutien devrait être allouée à chaque collège. Cela représente 0,45% du volume des heures totales des DHG collèges.
RECTRICE : Nous attachons beaucoup d’importance à l’autonomie des établissements dans la gestion de leurs moyens. La part des heures données sur le forfait « Autonomie » doit permettre aux chefs d’établissements de répondre à cette priorité nationale. Nous notons toutefois votre demande.
Commentaire du SNEP-FSU : voir plus haut… pas de fléchage = concurrence, et vu les DHG allouées aux EPLE, il n’y aura pas de soutien natation favorisé pour compenser les 2 années COVID.
- Les GYMNASIADES 2022
SNEP : Selon les dernières informations dont nous disposons, ces « jeux olympiques scolaires » devraient rassembler 3000 personnes de 75 nations (élèves de lycée et accompagnateurs), 500 à 600 enseignants de l’académie, 300 bénévoles des comités et ligues et retraités, 1000 jeunes organisateurs et officiels, sans compter les élèves participant à la construction de la cérémonie d’ouverture et de clôture.
Le SNEP-FSU est très inquiet par rapport à l’avancement du dossier. La profession n’a pas été informée ni sollicitée pour cette manifestation majeure qui demande anticipation et moyens conséquents pour que l’organisation soit à la hauteur des enjeux. A ce jour, malgré nos différentes relances dans les instances (CTA de janvier à juin 2021, CRUNSS Haute et Basse NORMANDIE de juillet 2021), les demandes faites par le SNEP concernant la mise à disposition de 5 ETP pour l’organisation de cette manifestation sont restées longtemps sans réponse. Lors du dernier CRUNSS Haute-Normandie, la Rectrice D’Académie a annoncé qu’aucun enseignant d’EPS ne serait libéré pour l’organisation de cet événement.
Nos demandes, pour pouvoir organiser une manifestation à la hauteur des enjeux, formulées pour la énième fois, sont les suivantes :
- La décharge des cadres UNSS de l’Académie pour cette année et leur remplacement pour continuer leurs missions locales
- Les enseignants d’EPS de l’académie Normandie, s’ils le souhaitent, doivent être d’urgence avertis et impliqués pleinement dans l’organisation
- Pour que nos élèves aient la chance de s’impliquer massivement dans cette manifestation historique, ils doivent dès maintenant pouvoir commencer à être formés dans les rôles mis en avant par l’UNSS (jeunes officiels, jeunes organisateurs…)
- Les collègues étant déjà investis dans les commissions sportives ou d’organisation doivent être déchargés les semaines précédentes et convoqués pendant la semaine de l’évènement
RECTRICE : Nous concédons que la communication sur la tenue de cet événement aurait pu être menée différemment mais le contexte sanitaire ne nous a pas été favorable. Dans les prochains jours, des décisions devraient être prises ainsi qu’une communication envers la profession. « Ne vous inquiétez pas, les Gymnasiades seront une réussite ».
- Le protocole sanitaire de rentrée en EPS et le Pass sanitaire
SNEP : Comment les professeurs d’EPS doivent-ils interpréter la notion de sports de « contact » dans la construction de leur programmation d’EPS ?
RECTRICE : Il n’y a pas une liste d’APSA interdites, c’est aux enseignants d’aménager et d’adapter les activités pour limiter les contacts. Ce sont les activités comme le judo, la lutte ou l’acrosport qui peuvent poser le plus de problèmes. La volonté de l’inspection est de laisser le plus de liberté possible aux équipes dans leurs choix d’activités en y associant un travail didactique cohérent avec le protocole de niveau 2.
SNEP : Dans le cas où une installation sportive est utilisée par plusieurs établissements scolaire ou avec du public sur le même créneau, le responsable de cette installation peut-il exiger le Pass sanitaire ?
RECTRICE : Sur le temps scolaire, c’est le protocole Education Nationale qui prévaut. Le Pass sanitaire ne peut donc pas être demandé. Si des Professeurs d’EPS éprouvent des difficultés d’accès aux installations sportives, ils peuvent solliciter les IPR pour être aidé.
SNEP : Est-ce que les compétition UNSS peuvent reprendre dès la rentrée ?
RECTRICE : Le ministère attend le 30 septembre pour analyser l’influence de la reprise scolaire sur l’évolution de la pandémie. Il n’y aura donc pas de compétition UNSS jusqu’à cette date.
- La réforme du lycée et le sport scolaire
SNEP : Le SNEP expose le problème de la réforme du Baccalauréat et le positionnement d’heures de cours le mercredi après-midi. Il demande à ce que Mme la Rectrice puisse faire un rappel aux Chefs d’Etablissement par rapport à ce problème récurrent (ex rentrée 2021 : un établissement annonce que plus de la moitié de ses classes a cours le mercredi AM), afin de laisser libre cette plage horaire, dévolue aux activités de l’Association Sportive et de l’UNSS.
RECTRICE : La demande est notée et il nous est rappelé que les Chefs d’Etablissement sont fortement sensibilisés à ce sujet et qu’ils font de leur mieux avec les contraintes qu’ils ont. Les IPR précisent que ces problèmes sont peu nombreux, mais qu’en cas de difficultés, les équipes EPS peuvent solliciter leur aide !