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Lycée et plan local d’évaluation : ne pas tomber dans le piège.

Utilisant le contexte sanitaire difficile, le ministère poursuit la destruction du caractère national du baccalauréat. Les évaluations communes du baccalauréat sont désormais supprimées et le ministre Blanquer a décidé, contre l’avis de toutes les organisations syndicales, sauf l’UNSA, de recourir dès 2022 à un examen qui fait la part belle au contrôle continu pur, à hauteur de 40%.


Les disciplines concernées sont celles du tronc commun du cycle terminal (histoire-géographie, EMC, LVA, LVB, enseignement scientifique, spécialités abandonnées en fin de Première) et options. Les disciplines évaluées en épreuves terminales (français, philosophie, spécialités conservées en Terminale) sont exclues de ce dispositif.
 Le SNEP-FSU rappelle que l’EPS est aussi exclue de ce dispositif puisque l’évaluation se fait uniquement sur les CCF en terminale. Les notes d’EPS de première ne sont plus prises en compte pour le baccalauréat.

Même si l’EPS n’est pas concernée directement, les enseignants d’EPS vont sûrement participer aux discussions au sein de l’établissement. Nous rappelons donc la position du SNES-FSU :

Sous couvert de lisibilité, de transparence, d’équité entre candidats, le ministère tente d’imposer un cadrage local de l’obtention des moyennes qui figureront sur les bulletins scolaires et des notes qui les constituent, prétextant une protection des enseignants contre la pression des élèves et des parents, à travers la formalisation d’un Projet Local d’Evaluation. Prétexte, car ce dernier ne gommera pas les différences entre établissements comme seul peut le faire un baccalauréat constitué d’épreuves terminales, nationales et anonymes.


Afin de respecter la liberté pédagogique, le SNES-FSU recommande pour alimenter ce PLE, de ne rien formuler de prescriptif ni pour les professeurs ni pour la Vie scolaire des établissements mais de rester généralistes.
Il ne saurait contenir des contraintes de rattrapage d’évaluations manquées ou ratées, des données quantitatives (nombre de devoirs, leur rythme…) car les enjeux de l’évaluation au quotidien dépendent du volume horaire des disciplines, des échéances du calendrier scolaire, civil, de la répartition des heures de cours dans la semaine, la journée, d’imprévus…
 Ce PLE ne doit pas nous engager notamment devant les parents d’élèves qui pourraient s’en saisir, estimant que nous ne respectons pas « le contrat » : à ce titre, il ne doit pas être voté en Conseil d’administration mais seulement y être présenté, ne doit pas être inclus dans le Règlement intérieur de l’établissement (car celui-ci est voté) ni être inclus dans le Projet d’établissement (qui doit respecter notre liberté pédagogique).


Des informations plus complètes ici

Un exemple de motion pour le Conseil d’Administration.