Rentrée 2022 : 27 enseignants d’EPS en moins, vers une pénurie sur ROUEN !
Si la crise du recrutement dont parle actuellement les médias ne concerne pas le CAPEPS, dans la mesure où il y a plus de candidats que de postes aux concours, le nombre de postes offerts aux concours depuis plusieurs années, est nettement insuffisant pour répondre aux besoins.
Nous le constatons statistiquement avec un vivier de TZR qui diminue chaque année, et même des postes qui ne sont pas pourvus après la phase de mutation intra.
Cette diminution du nombre d’enseignants d’EPS sur notre territoire normand a de lourdes conséquences avec notamment une dégradation du service public qui ne peut offrir la totalité du nombre d’heures d’EPS aux élèves.
Cette diminution a également des répercussions sur les conditions de travail des enseignants à qui l’administration demande toujours plus, notamment avec les HSA, avec des classes surchargées… et indirectement sur les opérations de mutations : la mobilité de beaucoup d’agents est alors empêchée, rendant l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle parfois très instable. Ces situations de plus en plus nombreuses, et qui durent de plus en plus longtemps amènent parfois les collègues à demander leur démission ou une rupture conventionnelle, à planifier leur projet de reconversion…
Cette année, la situation s’annonce très alarmante. Nous avons, en effet, recensé 47 postes vacants, alors que nous accueillons seulement 20 collègues venants du mouvement inter-académique. Il y aura donc 27 enseignants d’EPS à la rentrée 2022 sur le périmètre de Rouen.
Cela voudra bien sûr dire de nombreux postes de TZR en moins qui pourront se stabiliser sur un poste fixe et autant de difficultés en plus pour les remplacements qui sont déjà problématiques.
Mais vu la perte massive d’enseignants cette année, il est fort possible qu’il y ait des postes fixes non pourvus dans certains établissements.
Certains de ces postes pourront servir de supports à temps plein pour l’année de stage des lauréats du nouveau CAPEPS. Nous n’avons pour l’instant aucune certitude puisque le rectorat de Rouen n’a donné aucune information sur le nombre de postes « gelés », pour des stagiaires à temps plein ni sur leur implantation.
Il est par contre sûr que c’est une importante dégradation des conditions d’enseignement de l’EPS sur le territoire normand qui se prépare. Alors que J.M. Blanquer, qui s’apprête à quitter son ministère, annonce que l’éducation nationale lui manquera, il est sûr que l’inverse n’est pas vrai.
Un changement total de politique éducative est maintenant urgent avec une embauche massive d’enseignants couplée avec une revalorisation importante ! Le SNEP appelle à voter massivement aux élections législatives pour des candidats porteurs de ces valeurs progressistes pour l’école.