« 2 h de sport » en plus : oui, mais pas comme ça !
Un dispositif expérimental permettant une pratique dans des clubs sportifs pour les collégiens volontaires sur le temps périscolaire s’est mis en place partout en France et sur 2 collèges normands pendant cette année scolaire 2022-23.
Suite à cette expérimentation des « 2h de sport », aucun bilan n’a été publié par le ministère ou le rectorat de Normandie qui ont pourtant décidé d’étendre le dispositif à 10% des collèges ! Les retours de terrains que nous avons sont pourtant très loin d’être positif et le choix du ministère est dogmatique. Pour un gouvernement néolibéral, toute diminution des dépenses publiques, donc tout désengagement du service public est bon à prendre. L’objectif, ici, n’est pas que ça marche et que la jeunesse devienne de plus en plus sportive, mais que ça coûte le moins possible. Cela permet aussi de faire de la communication, même si elle est totalement déconnectée de la réalité.
Si le SNEP-FSU partage l’objectif de lutter contre la sédentarité des jeunes, faire entrer les clubs dans le milieu scolaire n’est pas la solution. Ce dispositif aggrave les inégalités en termes d’accès à la pratique sportive et pose la question des lieux de pratique avec de gros problèmes de concurrence à venir sur les installations sportives. Compte tenu des enjeux sanitaires et sociaux, il est nécessaire de toucher l’ensemble des jeunes et la seule solution pragmatique est celle des « 4 heures d’EPS » par semaine pendant toute la scolarité portée par le SNEP-FSU.
Les équipes d’EPS sont appelées à refuser la mise en place de ce dispositif dans leur établissement et à proposer l’expérimentation des 4 h d’EPS hebdomadaires. Le SNEP-FSU accompagnera les équipes chaque fois que nécessaire.